La rhinite allergique
La connaître, la prévenir et la traiter
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1. La rhinite allergique : qu’est-ce que c’est ?
La rhinite allergique, aussi appelée rhume des foins, est la manifestation la plus courante de l’allergie respiratoire [1]. Elle regroupe un ensemble de symptômes qui apparaissent à la suite d’une exposition à un allergène [4]. Les allergènes sont des substances généralement inoffensives et rencontrées dans la vie quotidienne qui sont capables de provoquer une réaction allergique [4].
La rhinite allergique peut être saisonnière, car elle est souvent liée à la production de pollen. Cependant, elle survient également à la suite d’une exposition aux acariens et à leurs déchets, aux poils d’animaux, à certaines substances chimiques [2] ou encore à la poussière [1].
La rhinite peut être intermittente ou persistante.
- Elle est dite intermittente lorsqu’elle dure moins de 4 semaines [2]
- Elle est dite persistante lorsqu’elle dure plus de 4 semaines consécutives [2]
2. Quels sont les symptômes de la rhinite allergique ? Et quand faut-il consulter un médecin ?
La rhinite allergique est caractérisée par des symptômes facilement identifiables en dehors d’épisodes de rhume ou de grippe tels que :
- Picotements dans le nez [2]
- Eternuements en salve [1]
- Ecoulement et obstruction nasale [1]
- Rougeur de l’œil [1]
- Larmoiements [1]
- Impression de sable dans les yeux [1]
- Gonflement des yeux [2]
- Pour les formes graves : troubles du sommeil, toux, difficultés respiratoires voire crises d’asthme [2]
Si vous ressentez les symptômes suivants, il est impératif de consulter un médecin dans la journée :
- Gonflement de la langue [5]
- Gêne respiratoire associée [5]
Si les symptômes suivants se manifestent, ils présentent également un caractère de gravité et il est important de prendre rendez-vous avec votre médecin dans les jours qui viennent :
- Un rhume persistant (plus de 10 jours) présentant les symptômes de rhinite évoqués précédemment [5]
- Une manifestation permanente des symptômes au cours de l’année [5]
- Présence de sang dans les sécrétions nasales de manière répétée [5]
- Apparition de boutons ou de plaques rouges accompagnés de démangeaisons [5]
- Patient asthmatique [5].
Enfin, dans les cas où un diagnostic a déjà été établi et a fait l’objet de prescription, le patient peut s’automédiquer [5].
3. Comment traiter les rhinites allergiques ?
Trois moyens principaux permettent de prévenir et de traiter les rhinites allergiques : l’éviction allergénique, le traitement médicamenteux et la désensibilisation [1].
a) L’éviction allergénique
L’éviction allergénique a pour objectif de réduire au maximum la charge allergénique, c’est-à-dire la quantité d’allergènes présents dans l’environnement en mettant en place des mesures quotidiennes simples (aspiration, aération etc.) [1]. L’éviction est particulièrement efficace contre les allergies dues aux acariens. Dans ce cas, la majorité des mesures à mettre en place se concentrent sur la chambre à coucher [1].
b) Le traitement médicamenteux
Si les mesures d’éviction ne s’avèrent pas suffisamment efficaces, votre médecin peut vous prescrire un traitement qui visera a soulager vos symptômes. Les antihistaminiques H1 sont les traitements médicamenteux préconisés en cas de rhinite allergique. En effet, ils représentent plus de 90 % des prescriptions et sont donnés en prise unique quotidienne, à la demande ou en continu en fonction du type de rhinite [1].
c) La désensibilisation
Dans les cas d’allergies aux pollens ou aux acariens, lorsqu’il est difficile, voire impossible d’éviter le contact avec ces allergènes, le médecin allergologue procède à une désensibilisation [5]. Elle consiste à rendre le patient plus tolérant aux allergènes en s’appuyant sur le principe du traitement vaccinal [1]. Le patient reçoit régulièrement des extraits allergéniques pendant 3 à 5 ans, mais les bénéfices sont visibles dès 3 à 4 mois [1]. Elle se fait par injections sous-cutanées hebdomadaires puis mensuelles. Même après l’arrêt du traitement, les effets bénéfiques du traitement continuent à se faire ressentir.
4) Comment prévenir les rhinites allergiques ?
a) La prévention de la rhinite allergique due aux pollens
Le pollen étant l’une des causes fréquentes de rhinite allergique, il est important de prendre des mesures préventives liées à cet allergène qui peuvent fortement réduire les symptômes ressentis :
- Favoriser les promenades en extérieur juste après la pluie, car l’air contient moins de pollen [3]
- Porter des lunettes de soleil à l’extérieur pour protéger ses yeux du pollen [3]
- Dormir avec la fenêtre fermée pour éviter de favoriser l’entrée du pollen dans la pièce [3]
- Conduire avec les vitres fermées pour éviter toute entrée d’air [3]
- Partir en vacances en dehors des périodes de floraison [3]
- Aérer son logement brièvement et en l’absence de vent [3]
- Diminuer ou supprimer la consommation de tabac [3]
b) La prévention de la rhinite allergique due aux acariens
Dans les cas de rhinites allergiques causées par les acariens, les mesures préventives doivent se concentrer sur la chambre à coucher :
- Eviter si possible d’avoir dans sa chambre des moquettes, tapis, doubles-rideaux et peluches [3]
- Mettre des housses de protection antiacariens sur les matelas et les oreillers [3]
- Laver le linge de lit régulièrement, au moins deux fois par mois à 60°C [3]
- Aérer la pièce tous les jours afin de réduire l’humidité [3]
- Aspirer fréquemment la pièce [3]
Si malgré ces mesures de prévention les symptômes persistent, d’autres solutions et des traitements existent. Parlez-en à votre médecin qui saura vous orienter vers la prise en charge la plus adaptée à votre situation.