Hypertension artérielle #1 : qu'est-ce que c'est ?
On entend régulièrement parler d’hypertension artérielle, une maladie qui se définit par une pression artérielle trop élevée et qui ne présente que très rarement des symptômes. Mais finalement, qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?
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L’hypertension artérielle : qu’est-ce que c’est ?
On entend régulièrement parler d’hypertension artérielle, une maladie qui se définit par une pression artérielle trop élevée et qui ne présente que très rarement des symptômes. Mais finalement, qu’est-ce que l’hypertension artérielle ? Comment celle-ci se manifeste-t-elle ? Pourquoi est-elle qualifiée de « maladie silencieuse » et quelles en sont ses conséquences ? Nous vous proposons de connaitre un peu mieux cette pathologie qui cause plus de 9 millions de morts dans le monde chaque année [1].
La pression artérielle, comment ça marche ?
Quand le cœur se contracte, il propulse le sang dans les artères pour apporter de l’énergie et de l’oxygène à tous les organes du corps. Le sang exerce une pression sur la paroi des artères. Cette pression, aussi appelée tension artérielle, se mesure en millimètre de mercure (mmHg) et s’exprime par 2 valeurs [2] :
- La pression artérielle systolique (PAS) : pression exercée par le sang sur les artères au moment où le cœur se contracte. Elle est généralement autour de 120 mmHg chez le patient en bonne santé [2].
- La pression artérielle diastolique (PAD) : pression exercée par le sang sur les artères au moment où le cœur se relâche et se remplit. Elle est généralement autour de 80 mmHg chez le patient en bonne santé [2].
On combine ces deux mesures pour évaluer la pression artérielle. Les médecins simplifient souvent ces valeurs, par exemple : « 12/8 » correspond à une pression artérielle systolique de 120 mmHg combinée à une pression artérielle diastolique de 80 mmHg.
Et l’hypertension artérielle alors, qu’est-ce que c’est ?
L’hypertension artérielle (HTA) correspond à une pression artérielle systolique et/ou diastolique trop élevée. C’est la maladie chronique la plus fréquente dans le monde qui constitue le premier motif de consultation en médecine générale [3]. Qualifiée de tueur silencieux, elle ne présente aucun symptôme ni signe particulier. Elle est pourtant dangereuse, car elle fatigue le cœur, crée des lésions graves au niveau des parois des artères et peut provoquer des accidents cardiovasculaires potentiellement mortels [2].
On parle d’hypertension artérielle lorsqu’on constate à deux reprises, et à plusieurs jours d’intervalle, que la tension artérielle au repos est supérieure à :
140 mmHg pour la pression artérielle systolique
90 mmHg pour la pression artérielle diastolique [3]
Comment cette pathologie se manifeste-t-elle et pourquoi la qualifie-t-on de maladie silencieuse ?
L’apparition de l’hypertension artérielle est fortement liée au vieillissement, à une prédisposition familiale et aux habitudes de vie (stress, sédentarité, alimentation, obésité, consommation d’alcool, de sel et de tabac) [3].
La plupart des personnes hypertendues ignorent généralement leur maladie car celle-ci ne s’accompagne pas toujours de symptômes. On parle de maladie silencieuse. En effet, seule une personne hypertendue sur deux a connaissance de son hypertension. Il est donc important que chaque personne fasse régulièrement mesurer sa pression artérielle par un professionnel de santé [5].
Lorsque des symptômes se déclarent, ils apparaissent généralement sous forme de maux de tête matinaux, de saignements de nez, de battements de cœur irréguliers et de bourdonnements d’oreille. Les symptômes les plus fréquents de l’hypertension sévère sont la fatigue, les nausées et vomissements, la confusion, l’anxiété, les douleurs à la poitrine et les tremblements musculaires [4].
Les conséquences de l’hypertension
En plus des symptômes cités précédemment, l’hypertension artérielle peut avoir de nombreuses complications. En effet, une pression continue anormalement élevée endommage les parois des artères. Le cœur, soumis à un travail plus soutenu, souffre lui aussi. Sur une longue période, ces conditions favorisent la survenue de complications [2]. Le cœur, le cerveau, les yeux ou encore les reins seront les principaux organes impactés. L’évolution vers ces complications est généralement lente, mais peut être accélérée si d’autres facteurs de risque, tels que l’hypercholestérolémie ou le diabète, coexistent et ne sont pas traités ou contrôlés [4].
Cerveau : accident vasculaire cérébral, Alzheimer et/ou démence
Yeux : risque de devenir aveugle
Cœur : angine de poitrine, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque
Reins : insuffisance rénale chronique
Membres inférieurs : artérite des membres inférieurs (fortes douleurs, risque d’amputation)
Des mesures hygiéno-diététiques seules, ou le plus souvent associées à un traitement médicamenteux, peuvent permettent de normaliser la pression artérielle et d’éviter toutes ces complications [4].
L’hypertension artérielle en quelques chiffres
+ de 1 milliard de personnes sont concernées par l’hypertension dans le monde [1]
+ de 9 millions de personnes meurent chaque année des complications de l’hypertension artérielle dans le monde [5]
Seule une personne hypertendue sur deux aurait connaissance de son hypertension. Parmi elles, une sur deux seulement serait traitée par des médicaments antihypertenseurs. Enfin, une personne traitée sur deux aurait une pression artérielle normalisée [4].